Alcatel, afin de réduire ses coûts d'environ 12% entre fin 2002 et 2003, va lancer un plan de restructuration complémentaire qui se traduira par environ 10.000 suppressions d'emplois d'ici fin 2003.
"Nous serons probablement un peu moins de 80.000 personnes à la fin de l'année 2002 et ceci conduirait probablement à une diminution de quelque 10.000 emplois d'ici fin 2003", a annoncé, mercredi à Paris, Jean-Pascal Beaufret, directeur financier de l'équipementier de télécommunications français. "C'est une réponse d'Alcatel à une situation du marché des équipements de télécommunication qui est apparue au mois de mai et au mois de juin un peu plus difficile pour la fin de l'année", a-t-il expliqué sur Radio-Classique. Les effectifs du groupe s'élevaient à 99.000 fin 2001. Ce plan de réduction s'ajoute aux 34.500 suppressions d'emplois annoncées depuis le printemps 2001 et étalées jusqu'à fin 2002. Le groupe souhaite, ainsi, ramener son résultat à l'équilibre à moins de 4 milliards d'euros en moyenne sur 2003, contre 4,5 milliards d'euros actuellement. L'avertissement sur bénéfices lancé par Alcatel a surpris les investisseurs à la Bourse de Paris, déjà sous le choc de l'annonce d'irrégularités comptables chez l'américain WorldCom. Le titre Alcatel affichait, à la mi-journée, la plus forte baisse du CAC 40 avec un recul de 18,40% à 7,63 €. "Le groupe donne très peu de précisions si ce n'est qu'il fera une perte opérationnelle. Cette communication est insuffisante", estimait Gérard Augustin-Normand, président de la société de gestion de portefeuille Richelieu Finance

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